L'insoutenable vie de tous les jours
par rozenn
Vous êtes jeune, vous êtes comptable, la vie s'ouvre devant vous.
Pour l'aventure qui suit, il vous faut vous munir d'un dé. Un dé tout bête comme celui qui sert à jouer aux petits cheveux ou au Monopoly.
Pas de de livre dont vous êtes le héros sans dé, nomdidjû !!


Bref.

Nous sommes lundi matin, il fait beau, les petits oiseaux chantent !
C'est presque dommage de devoir vous lever. Mais c'est la vie ...
Allez, pour commencer et pour vous faire la main, un petit jet de dé.





Après ce week-end bien reposant, vous n’avez aucun problème à vous lever. Au contraire, vous êtes heureux de retrouver votre entreprise bien aimée et votre cravate préférée. Vous vous préparez un petit déjeuner consistant, sifflotez un moment sous la douche, puis descendez les escaliers quatre à quatre pour rejoindre votre station de métro.

En passant, vous dites bonjour au concierge : allez en 4
Vous n’aimez pas trop cet homme vulgaire et crasseux, donc vous passez discrètement : allez en 5





Vous n’auriez pas dû autant célébrer l’anniversaire de Jean-Eric hier ! Ce matin, pas moyen de vous réveiller malgré les cris stridents de votre radio. Vous parvenez à vous extraire du lit environ deux heures plus tard. Le temps d’enfiler un pantalon et vous piquez un sprint pour attraper le métro et tenter de rattraper les dégâts. Le concierge n’est pas dans sa loge, encore une fois, espèce de bon à rien. Peu importe, vous attrapez une rame (à peu près vide, à cette heure tardive de la matinée), et vous débarquez au bureau avec une petite heure de retard.
Jet de dé !




Quel(le) locataire poli(e) vous faites ! Le concierge vous félicite pour votre amabilité et commence à vous raconter le film qu’il a regardé hier. Il y avait apparemment une blonde à forte poitrine dedans, mais le reste du scénario ne lui a laissé que des souvenirs confus. Comme vous êtes bien élevé(e) (eh, vous êtes le/la seul(e) de l’immeuble à adresser la parole à ce pauvre homme), vous n’osez pas partir, ce qui fait que votre « ami » vous tient la jambe pendant une demi-heure. Vous parvenez à vous échapper tout de même, et M. Michu, reconnaissant, vous lance au passage : « Attention, hein, on dirait qu’il y a un problème sur la ligne 786 ce matin, prenez plutôt celle de la rue d’Aubert ! ». Vous suivez son conseil, marchez un quart d’heure de plus, prenez le métro rue d’Aubert, et arrivez au travail avec presque une heure de retard, en sueur.
Vous aimez les chaussures de ville, allez en 8.
Vous préférez les baskets, allez en 9




Le concierge ne vous aimait déjà pas, mais alors là il est vexé comme un pou que vous l’ayez snobé aussi ostensiblement ! Du coup, il ne vous prévient pas que la ligne 786 est en travaux aujourd’hui, et que seule une rame sur quatre est assurée, ce qui fait que, logiquement, les rames sont quatre fois plus bondées que d’habitude (il faut dire, vous avez la manie de prendre le métro à l’heure de pointe !).
Vous attendez une demi-heure sur le quai du métro pour avoir une place, dans un wagon bondé, à côté de gens qui ne sentent pas très très bon. La rame roule au ralenti, vous arrivez au travail avec une petite heure de retard mais tout ça ne parvient pas à entamer votre bonne humeur !!
Vous aimez les plantes d'ornement, allez en 10.
Vous avez horreur du jardinage, allez en 11.




Votre collègue préféré(e) est là ! Heureusement, il/elle a toujours de l’aspirine sous la main ! Vous avalez le comprimé avec une tasse de café et un soulagement visible… Vous discutez un peu, vous vous racontez vos week-ends respectifs …
Une heure après, le boss apparaît dans l’encadrement de la porte.
Allez en 12.



Votre collègue n’est pas dans son bureau ! Quel ennui, vous voilà obligé de travailler ... Vous vous installez, vous allumez votre PC, et vous vous dites que, le temps qu’il démarre, vous avez bien le temps de descendre à la pharmacie du coin acheter de l’aspirine. Vous le faites, vous dragouillez un peu la/le pharmacien(ne) au passage, et vous revenez une demie-heure plus tard.
Sitôt que vous êtes revenu, le boss apparaît dans l’encadrement de la porte.
Allez en 12.



Votre voisine de bureau est là ! Heureusement, c'est la spécialiste des trousses de secours ! Elle vous donne quelques pansements pour vos pieds malmenés par vos belles chaussures neuves, et vous entamez un comparatifs des lignes de métro auquel viennent se joindre vos collègues, ce qui transforme le tout en un véritable débat de société …
Une heure après, le boss apparaît dans l’encadrement de la porte.
Allez en 12.



Votre collègue préféré n’est pas dans son bureau ! Quel ennui, vous voilà obligé de travailler ... Vous vous installez, vous allumez votre PC, et vous vous dites que, le temps qu’il démarre, vous avez bien le temps de faire un tour à la supérette du coin acheter un Coca bien frais. Vous le faites, vous dragouillez un peu la/le caissier(ère) au passage, et vous revenez une demie-heure plus tard.
Sitôt que vous êtes revenu(e), le boss apparaît dans l’encadrement de la porte
Allez en 12.



Votre palmier nain vous cause du soucis, donc vous arrêtez au bureau de la secrétaire pour lui demander conseil. Celle-ci est tellement heureuse de votre attention qu’elle commence à raconter son week-end en long, en large et en travers. Au bout de quelque temps, vous finissez par montrer quelques signes de lassitude, et vous profitez du fait que votre collègue préféré passe dans le couloir pour vous éclipser.
Vous allumez tranquillement votre PC en discutant avec votre collègue quand le boss apparaît dans l’encadrement de la porte.
Allez en 12



L’air naïf, vous sifflotez dans le couloir en rejoignant votre bureau. Malheureusement, votre PC ne l’entend pas de cette oreille et décide de faire le mort. Vous appelez le service informatique qui, après un bon quart d’heure d’attente, décide de vous aider à distance. Vous éteignez tout ce qui est éteignable. Vous débranchez tout ce qui est débranchable. Vous faites la danse de la pluie. Vous époussetez le dessous du bureau. Vous rebranchez tout ce qui est rebranchable. Et enfin, miracle, ça marche !
C’est alors que le boss apparaît dans l’encadrement de la porte.
Allez en 12.



Le boss n’est pas content. Mais alors pas content du tout. Déjà, il a bien vu que vous étiez en retard, et ce n’est pas la première fois. Et comme si ça ne suffisait pas, vous n’avez même pas vu qu’il y avait une réunion très très importante ce matin (effectivement, maintenant qu’il vous le dit, vous constatez que votre agenda électronique clignote comme un damné). Non, au lieu de ça, vous avez fait le guignol, comme d’habitude ! Ca ne se passera pas comme ça ! Le boss est énervé. Le boss s’est fait remonter les bretelles à ladite réunion et il n’aime pas ça. Le boss vous passe un savon de tous les diables et vous sucre votre augmentation de l’année. Il vous promets une mutation au département comptabilité de votre filiale des Iles Kerguelen dans les mois qui viennent. Et il ne plaisante jamais. Votre journée est fichue. La vie est nulle.